« Nous confions nos génisses par contrat « Nous confions nos génisses par contrat »
Quand Marie-Christine a rejoint son époux Joël Dufeu sur l’exploitation, le manque de surface et de place en bâtiment a été résolu en faisant élever les génisses à l’extérieur.
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Joël Dufeu et son épouse Marie-Christine élèvent 55 prim’holsteins à Val-d’Izé, en Ille-et-Vilaine. Le couple a fait partie des premiers à déléguer l’élevage des génisses à d’autres agriculteurs, par l’intermédiaire de leur organisme de conseil en élevage, Eilyps. Le contrat tripartite, nommé DélegGénisse, a démarré en février 2015.
À la même époque, à la suite d’un licenciement, Marie-Christine a rejoint Joël sur l’exploitation. Pour faire vivre la famille, le couple a décidé d’augmenter la taille du troupeau, alors formé de 35 vaches laitières. Les éleveurs ont obtenu une augmentation de leur référence laitière pour l’installation de Marie-Christine. « Dès le début, nous savions que nous aurions des blocages techniques, à la fois au niveau de l’épandage, de la place en bâtiment et pour l’alimentation », se remémore Joël. La solution qu’ils choisissent est alors de faire élever les génisses en dehors de l’exploitation. Ainsi, pas besoin de construire un bâtiment supplémentaire, ni d’acheter davantage d’aliments. La quantité de déjections est aussi limitée.
« Notre crainte est de ne pas retrouver des génisses à la hauteur de nos attentes, mais le contrat est rassurant, explique Joël. Même si nous ne les voyons pas, le suivi est assuré par les quatre pesées obligatoires par an. Nous recevons les résultats par mail. »
Gagnant-gagnant
Afin que la croissance des génisses se passe dans les meilleures conditions, éleveurs comme naisseurs suivent des formations. « En avril, j’ai participé à une journée sur le démarrage des veaux, où j’ai notamment appris l’écornage à huit jours, indique Joël. Ainsi, les veaux partent écornés, comme exigé dans le contrat. » L’aspect sanitaire n’est pas laissé de côté. Le naisseur doit fournir des animaux d’au moins 45 kg, sains (sans diarrhée, maladies pulmonaires…), et certifiés négatifs pour la BVD. Un test néosporose est également effectué. Quant à l’éleveur, il doit rendre les génisses cinquante jours avant terme, avec quatre quartiers sains et un poids minimum de 570 kg. Question reproduction, le naisseur décide de l’accouplement souhaité. Si l’âge au vêlage est supérieur à vingt-huit mois, le naisseur est en droit de refuser de reprendre la génisse. C’est un aspect important, car au Gaec Dufeu, l’âge du premier vêlage était de vingt-quatre mois et il est hors de question de l’allonger.
Pour Marie-Christine et Joël, les premières génisses devraient revenir en octobre. Rassurés par les résultats des pesées, ils ont signé un contrat de dix génisses en 2016.
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